Le crie de cœur de Coumba Diallo, « Laissez-nous exister! »
‘Laissez-nous exister !!
Nous n’abdiquons pas !!
Quand je prends ma plume pour écrire, je mets le doigt là où ça fait mal, je ne cherche pas à plaire. Je triture ! Nous n’existons que pour servir «d’abat-vent », d’après eux.
Nous ne menons pas un combat pour l’égalité, entendu que vous êtes moins compétents que la femme. Elle tient un double rôle : la vie de ménage et celle professionnelle. Qu’en est-il pour vous ?
On ne jette la pierre qu’à l’arbre qui porte des fruits, il faut qu’en même résister aux écueils que la société nous jette sur le chemin pour nous dévier de façon injuste. On peut recevoir des coups, on peut nous faire basculer mais quand on a commencé à nous charcuter c’est parce qu’on est une valeur sure !! Chères femmes fonçons, travaillons à être stables, économiquement, spirituellement, psychologiquement, émotionnellement , n’acceptons plus d’être de simple « PROIES ». Oui, la vie ne se résume pas seulement au mariage et au sexe. Il nous faut nous assumer, mes chères ! Quand il paye l’eau ou l’électricité, payons la ration alimentaire ou la scolarité des enfants- « KEUR GUI NEKH/ le climat de la maison s’en verra amélioré »- relevons le niveau de grâce, n’attendons pas tout de l’homme. Relevons d’abord le niveau « LET’S RAISE THE LEVEL », ainsi tout homme nous voudra comme épouse mes très chères, alors, nous recevrons un « je t’aime sincère », pas un « je t’aime pitoyable »,ou un « je t’aime mendié». Ayons des aspirations différentes, des ambitions plus élevées, notamment celle de faire une belle carrière.
Dans la vie de ménage, la femme est couveuse!
Dans la vie professionnelle, elle est expérimentée!
Dans la vie de tous les jours, elle est hors paire !
La femme s’active à faire le ménage, la cuisine, s’occuper des enfants, de leurs études, le boulot et même organiser les affaires de son mari tandis que vous, vous vous réjouissez de votre temps libre, et vous mettez toujours en exergue nos (in)compétences ?
Nous ne voulons plus simplement entendre : « la femme est mère, sœur, cousine » mais plus que ça. Mettons-nous à jour, il est temps d’entendre : « La femme est notaire, ministre, docteur, chef d’entreprise, pilote, PRESIDENTE ! », YES WE CAN ! Regardez aujourd’hui autour de vous !
Chers frères, époux, cousins, amants, la femme est passible de beaucoup plus de considération. N’est-ce pas Mariama Ba qui disait : « l’ordonnancement du foyer requiert de l’art, même pour dresser des menus ce n’est pas simple, si l’on songe à la durée d’une année en nombre de jours et que chaque journée est coupée de trois repas. Gérer l’argent du budget familial nécessite souplesse, vigilance et prudence dans la gymnastique financière et qui vous propulse en bonds plus ou moins périlleux au dernier jour du mois. …..Etre femme ! vivre en femme ! »
Mes hommages circonstanciés aux femmes qu’on appelle « femme au foyer », leur rôle ne requiert pas de diplôme mais il est primordial dans la vie familiale. Elle s’embarque dès l’aube jusque tard dans la soirée. Elle est nounou, consolatrice, protectrice, elle est le réveil, elle n’a pas de congé, elle travaille jour et nuit. Est-ce le fait du hasard que certains hommes pensent que femme au foyer équivaut à esclave ? Non, vous vous trompez chers époux. Combien de femmes sacrifient leur jeunesse pour un homme qui n’en vaut pas le coup ? Combien de femmes vivent le martyre dans leur foyer mais restent du fait de ce fameux «mougneul/endure» ? Nous ne voulons plus de NDEYE!
Jusqu’ici la femme est supérieure, et vous nous refusez toujours une carrière professionnelle ? Alors chers époux, il est temps de céder professionnellement la place à la femme, elles ont investi le monde du travail, il n’y a qu’à voir le nombre de filles à l’université et dans les centres de formation, dans les entreprises. La carrière va de soi surtout par ces temps difficiles !
Beaucoup de femmes travaillent pour améliorer le niveau de vie de leurs maris qui ne travaillent pas, élever leur rang social et celui de leurs enfants.
Admettez dorénavant l’émergence de la femme, chers époux; rendez à César ce qui est à César, il n’y a pas de rivalité puisque vous volez moins bas que la femme. Laissez-nous marquer le pas. Le style féminin a changé. La société a besoin de la contribution féminine pour son développement. La femme est capable de trouver un équilibre entre obligations familiale et professionnelle et se sent libre de revendiquer un épanouissement personnel même si elle est tributaire du choix de la famille.
Nous n’abdiquons pas !
COUMBA DIALLO «