Lii wone woni naa : Badou Ndao ou le choix de la rupture assumée !
Le costume de Médiateur social qu’il avait délibérément endossé, est-il devenu trop étriqué sur quelqu’un dont on ne saurait pourtant dire qu’il a propension à la surcharge pondérale ?
A moins que son cerveau toujours en ébullition, n’ait connu un moment de surtension ( non point dû aux chapeaux Fédora ou Trilby qui semblent avoir trouvé sur son crane le trône dont rêvent tous les couvre-chefs du monde ) mais devant l’adversité, le chiendent et les difficultés quotidiennes qui accablent ses compatriotes.
Un mal de vivre qui laisse pourtant de marbre ceux dont la charge est justement d’y remédier ou tout au moins le confiner et le circonscrire dans des proportions à hauteur d’homme, pense l’homme au chapeau melon.
Se limiter aux bons offices, huiler les relations sociales et raconter des anecdotes qui mettent à nu le psychisme et l’inconscient des sénégalais ( avec cette arachnéenne touche d’humour qui nous fait oublier le Divan de Freud ) semble désormais inapproprié face au mal qui a atteint le cœur du Sénégal et dont les métastases ont fini de gangréner tout le corps sociétal.
Il n’est donc plus question de rester dans sa zone ( même si elle n’est pas de confort )mais de s’engager plus résolument pour l’ équité dans la gestion de la cité et la dignité des citoyens.
Des Sénégalais, de la volonté de qui émane tout pouvoir et qui sont pourtant exclus du processus de redistribution des richesses.
» Le Sénégal est malade de son système politique. Nos institutions sont personnalisées et servent des individus sous couvert de fonction aux pouvoirs hors normes. Le Sénégal s’est doté de toutes les institutions caractérisant un pays démocratique, mais cela ne se reflète pas sur la réalité. Pour remédier à ce handicap, il faut changer ce qui rend possible la personnalisation de nos institutions et faire en sorte qu’ elle soit au service de la République, de la nation et du développement. Le développement doit être la priorité alors que le système actuel a révélé qu’il est inadapté à ce 21e siècle. Pour la première fois dans l’histoire politique du pays, on n’attendra pas des gens venir nous promettre des emplois et des changements et qu’en définitive, il n’y a qu’eux qui changent » cingle Badou Ndao.
Le changement doit donc venir du bas pense-t-il:
» On va élaborer un programme fiable, réaliste et populaire qui porte les aspirations de justice, de développement et d’ épanouissement dans un cadre où seul le travail paie. Il faut le dire, ce pays regorge d’hommes et de femmes marginalisés par le système politicien qui ne demandent qu’à servir. Il est donc plus que temps que ces compétences soient utilisées à la place qu’il faut » clame le Médiateur dont le programme épouse tous les segments et strates de la vie nationale.
Serigne Mbacké Ndiaye